Le fun du commuting

10 juin 2021

Depuis quelques mois, je retrouve le fun du commuting avec un trajet de quelques km pour aller au bureau. Après 5 ans à travailler en grande majorité depuis la maison, c’est un changement de rythme appréciable, et le retour de bonnes habitudes.

Je me suis initié au vélotaff entre 2012 et 2015 à Paris, à une époque où la ville ne comptait encore que peu d’aménagements cyclables. Je faisais des trajets quasi-quotidiens pour me rendre de la petite couronne au centre de Paris. Autant dire que ça n’était pas toujours agréable : j’avais un peu l’impression de passer d’un danger à l’autre en permanence. Mais cette expérience aura eu le mérite m’apprendre à rouler sereinement dans la jungle urbaine. Anticiper les problèmes potentiels, se méfier des taxis, ne pas trop s’approcher des bus et des camions, … De bonnes habitudes que je me suis efforcé de garder depuis.

Et puis début 2016, j’ai quitté la région parisienne pour m’installer en province, et travailler depuis chez moi (le tout pour mon plus grand plaisir). Fini le commuting et les trajets quotidiens, place à de longues sorties dans la campagne environnante, avec la joie de ne mettre que quelques minutes à sortir de la ville pour se retrouver au milieu des champs. Bref, l’idée de cet article n’est pas de tenter de convaincre les parisiens d’aller vivre en province 😉

Quoi qu’il en soit, je l’ai dit à plusieurs de mes amis, ces trajets quotidiens pour se rendre et rentrer du boulot font partie des rares choses qui me manquaient de ma précédente vie parisienne. Alors depuis quelques mois, j’ai choisi de rompre la routine et de prendre un bureau à l’extérieur, notamment pour retrouver ce plaisir.

J’aime le vélo, j’aime mon vélo

Bien sécuriser son vélo pour ne pas s’en soucier pendant la journée.
Pour ma part j’ai choisi deux chaînes Abus car je trouve ça plus pratique qu’un U.

Soyons clairs pour ceux qui n’auraient pas encore compris : j’aime le vélo. Qu’il s’agisse de trajets en ville, de balades avec des amis ou de sorties sportives, sur route, dans les bois ou sur les pavés du Nord, je kiffe. Pour moi c’est donc vraiment agréable d’avoir un prétexte pour enfourcher une de mes montures chaque matin pour aller bosser.

Pourtant j’irais nettement plus vite en voiture, en théorie du moins. De la porte de chez moi à celle de mon bureau, je compte environ 30 minutes en vélo, tout compris.
Le même trajet en voiture me prendrait un bon quart d’heure. Mais la voiture est bien moins fiable en termes d’horaires : les bouchons, les travaux ou encore la recherche d’une place pour se garer ont vite fait d’allonger le temps de trajet. En vélo, je peux facilement remonter les files de voitures dans les bouchons (sah quel plaisir), ou faire quelques pas sur un trottoir pour éviter une zone de travaux : bref, mon temps de trajet est beaucoup plus fiable, d’autant plus que mes horaires sont plutôt variables.

Et puis j’ai la chance de rouler sur une belle machine. Pour mes trajets en ville j’ai choisi un Bombtrack Arise, un singlespeed avec des pneus larges pour plus de confort et des freins à disque. Léger, simple, silencieux, avec un porte paquet à l’avant pour transporter mes affaires, et deux chaînes antivol pour le sécuriser, c’est selon moi le vélo idéal pour mes déplacements urbains. Il m’arrive régulièrement qu’on m’interpelle pour me poser des questions sur cette monture étrange 😅

Savoir faire des détours

On ne va pas se mentir : même si la situation semble s’être fortement améliorée ces dernières années pour les cyclistes parisiens, la circulation n’a rien à voir dans une ville moyenne de province et ce n’est pas pour me déplaire.

Mais malgré tout, il faut savoir choisir son itinéraire pour qu’il soit agréable, et ne pas chercher à aller forcément au plus court. Pour ma part, j’ai choisi une voie verte le long du canal local, qui rallonge de 2km mon trajet mais me permet d’éviter un axe routier important. Au contraire, je profite d’un itinéraire aménagé où je ne croiserai que quelques cyclistes, des piétons et des canards : bien plus agréable.

Et puis je choisis régulièrement de changer d’itinéraire : qu’il s’agisse d’éviter le pic d’affluence des joggers qui sortent du boulot, de rejoindre des potes au bar ou encore d’explorer un peu les environs, les occasions ne manquent pas et permettent d’éviter la monotonie.

Il n’y a pas de mauvais temps

Comme le disent les scandinaves, il n’y a pas de mauvais temps, juste de mauvais équipements. Si je ne roule jamais sans casque (ça sauve des vies, vraiment), j’ai aussi toujours de quoi réparer une crevaison ou une panne mineure (même si ça ne m’arrive jamais …).

Mais surtout, je pense à regarder la météo régulièrement pour savoir quand mettre mes chaussures en Gore-Tex, glisser ma veste de pluie dans mon sac voire mon pantalon de pluie. Et quand vient l’hiver, je fixe des garde-boue pour encore plus de confort : c’est peut-être moins esthétique mais mon vélo est avant tout un utilitaire.

En été, la chaleur peut aussi être un problème. Je n’ai malheureusement pas de douche au bureau, mais rouler tranquillement et prévoir un tshirt de rechange pour me changer en arrivant m’ont jusqu’ici permis d’éviter les plaintes de mes coworkers 😉

En réalité, il n’y a donc pas besoin d’une quantité incroyable d’équipement pour faire face à la grande majorité des situations. Et en surveillant un peu la météo, on arrive assez vite à éviter les averses également (bon, il faut des horaires flexibles pour ça).

Un engagement citoyen

J’ai la chance d’habiter en ville, et à quelques Km au plus des lieux où je me rends régulièrement. Comme la majorité de la population française en fait.
Alors à l’heure de faire des efforts pour lutter contre le réchauffement climatique, je fais l’effort de limiter au strict minimum mon utilisation de la voiture. Ca paraît difficile de prime abord, mais on prend en réalité vite de bonnes habitudes. C’est bon pour l’environnement, c’est bon pour la santé, ça maintient en forme : tout bénéf !

Aujourd’hui, nous pouvons accéder à des vélos électriques pour les longues distances, des vélos pliants pour le multi-modal, des vélos cargos pour les charges lourdes ou les enfants… Bref, l’essentiel des déplacements du quotidien peuvent se faire en vélo. Alors plus d’excuses : il est temps de s’y mettre !

Photo de couverture par Ecribouille.

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