Rouler en hiver : mon équipement

9 mars 2018

Le vélo en hiver n’est pas une sinécure. Nous n’avons pas tous la chance de profiter du soleil du sud de la France comme sur la photo de couverture, prise lors d’un séjour récent à Saint-Raphaël.
Pour moi qui suis rémois, c’est plutôt froid, vent, pluie voire neige et verglas : il faut en vouloir pour aller rouler ! Dans ces conditions, autant mettre quelques atouts supplémentaires de son côté avec du matériel adapté.
Pour ma part, je me suis équipé au fil des hivers, pour parvenir petit à petit à rouler toute l’année ou presque.
Voici les éléments qui me semblent indispensables pour rouler confortablement en hiver.

Une veste coupe-vent et imperméable

C’est à mon sens le point le plus important. Pour ma part, j’ai opté pour la veste Rapha Classic Winter Jacket. Onéreuse, vous pourrez vous l’offrir pour bien moins cher en profitant des régulières soldes et promos chez Rapha. Et pour ma part, je ne regrette vraiment pas l’investissement ! Visible, chaude, coupe-vent et imperméable donc, je m’en sers quasiment à chaque sortie depuis son achat.
Cette veste reste plutôt respirante (je n’ai que très rarement eu cet effet « mouillé dedans » si désagréable), munie d’ouvertures pour encore plus ventiler, et de poches bien placées (dont une sur l’avant, discrète mais utile).
Il y a même une sorte de jupe rétractable pour protéger le bas du dos mais j’avoue ne jamais m’en être servi.

Avec une veste telle que celle-ci, il suffit ensuite de jouer avec les couches inférieures : en général quand la température ressentie est aux alentours de 0°C, j’opte pour un maillot de corps à manches longues et un jersey à manches courtes.

Des gants à toute épreuve

Si j’ai tendance à rouler sans gants dès le printemps (ce qui n’est pas forcément une bonne idée), j’ai vite froid aux mains, et c’est très désagréable en hiver. Je me suis dernièrement offert des gants Castelli Estremo, les plus chauds que j’ai trouvés. L’un des grands atouts de ces gants pour moi, c’est le poignet long que l’on peut scratcher par-dessus la manche d’une veste.

preparation de l'equipement

Je m’efforce de préparer mon équipement la veille d’une sortie pour être sûr de ne rien oublier.

Quel que soit le modèle que vous choisirez, ce qui importe c’est qu’ils soient coupe-vent et chauds. En cas de très grand froid, vous pouvez les enfiler par-dessus des gants fins (en soie par exemple).
Et pour les sorties hivernales sous la pluie, je vous conseille plutôt des gants en néoprène, le matériau des combinaisons de plongée. Bien qu’il ne soit pas vraiment imperméable, le néoprène gardera vos mains bien au chaud. C’est assez perturbant au début mais on s’y fait très vite !

Une sous-couche chaude et respirante

Une bonne sous-couche vous gardera au chaud tout en évacuant l’humidité. Pour ma part je suis fan du Rapha Winter Base Layer. Ce maillot de corps en mérinos (une laine dont les propriétés sont bien connues des sportifs) est muni d’un col roulé, et c’est une des raisons pour lesquelles je l’apprécie.

De quoi avoir les pieds au chaud

Comme les mains, on peut assez vite avoir froid aux pieds en hiver. Pour moi, il y a 4 points clés pour ne pas avoir trop froid :

  • Des chaussettes adaptées. J’aime assez les chaussettes B’Twin pour l’hiver, comme les B’Twin 900 hiver.
  • De bonnes surchaussures. Je roule avec de vieilles Shimano S2000D : elles sont imperméables et chaudes.
  • Des couches supplémentaires en cas de grand froid : plutôt que des chaussettes supplémentaires, on conseille plutôt de superposer les surchaussures (mais j’avoue n’en avoir encore jamais ressenti le besoin).
  • Des mouvements des doigts de pieds : ça paraît ridicule mais ça évite l’engourdissement.

Un cuissard long chaud et confortable

On peut s’en sortir avec de bons leg warmers, mais un cuissard long c’est quand-même plus pratique.
Mon préféré est le cuissard Rapha Deep Winter Tights, à porter par-dessus un cuissard classique. Chaud, confortable et imperméable, il possède quelques empiècements réfléchissants qui sont toujours les bienvenus. Et je peux choisir un cuissard court bien confortable en-dessous, voire un autre cuissard long quand il fait vraiment très froid.

Des lampes à l’avant et à l’arrière

La visibilité étant souvent mauvaise en hiver, je m’efforce de rouler avec des lampes à l’avant et à l’arrière, pour mieux signaler ma position. J’avoue ne pas encore avoir trouvé des lampes qui me satisfassent vraiment.
Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas quelques grammes de plus qui changeront grand chose à mes « performances », et si ça peut apporter un peu plus de sécurité c’est toujours bon à prendre.

D’autres accessoires bien utiles

Je dois l’avouer, je suis un adepte du tour de cou (pour éviter les angines et autres maux de gorge). J’en porte une bonne partie de l’année.
Je porte assez souvent un bandeau pour couvrir mes oreilles. Plutôt que le bonnet, le bandeau a l’avantage de laisser le sommet du crâne aéré, ce qui aide à réguler la température du corps.

Prévoyez aussi des lunettes adaptées : lorsque la visibilité baisse, les lunettes de soleil ne sont pas vraiment pratiques ! Un verre plus clair voire transparent c’est déjà beaucoup mieux. De nombreuses montures permettent d’utiliser des verres interchangeables, et c’est bien pratique.

Enfin, j’ai fait l’acquisition depuis cette année de garde-boue amovibles. Leur intérêt est double : d’une part ils permettent d’avoir un vélo un peu moins sale après une sortie sur route humide, et d’autre part ils limitent les projections à la tête de vos camarades lors de sorties en groupe.

home trainer tacx flux smart

Ma dernière folie : un Tacx Flux Smart tout juste sorti du carton !

Un home-trainer

Soyons francs, les conditions sont parfois bien trop difficiles pour aller rouler dehors. La récente vague de froid et de neige sur l’Europe l’a encore bien montré.
Grâce à un home trainer, vous pourrez profiter de votre vélo en restant bien au chaud chez vous. C’est idéal pour des séances d’entraînement courtes et intenses, et de plus en plus populaire, y compris chez les pros.

N’hésitez pas à zapper les modèles d’entrée de gamme : de mon expérience, ils sont décevants et deviennent vite insupportables ! Et si le concept de rouler sur-place n’a en soi rien d’attirant, de plus en plus de services comme Zwift permettent de rendre la chose plus supportable.

Tout cet équipement peut paraître onéreux, mais il faut savoir être patient : promotions, destockages, soldes et fins de séries … les occasions ne manquent pas pour trouver du très bon matériel à des prix plus abordables. C’est d’ailleurs mon dernier conseil : je pense qu’il vaut mieux patienter jusqu’à pouvoir s’offrir du matériel de bonne qualité, quitte à moins rouler.

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