Anti-stress, le sport ?

21 octobre 2014

Je voulais répondre à l’article de Manue alias Running Sucks, mais il faut croire que le thème m’inspire. Je vais donc digresser un peu.

Un des premiers bienfaits quant au fait de faire du sport, en tout cas un de ceux qui reviennent le plus dans mes discussions avec des sportifs, c’est ce fameux effet « anti-stress ». Le sport permettrait d’évacuer les tensions du quotidien, et de les transformer en « bonne » fatigue.
Personnellement, ça me fait toujours un bien fou d’aller courir un peu, de vélotaffer ou d’aller nager.
Faut-il y voir une raison pour expliquer ce succès du running parmi nos concitoyens ? Dans un des pays au monde où l’on consomme le plus d’anti-dépresseurs, nul ne s’en plaindra.

Pourtant, c’est paradoxal mais dans les sas de départ des courses, je vois souvent autour de moi des gens à l’air particulièrement stressé.
Pas de fausse modestie : je ne fais pas forcément le malin juste avant un départ ! J’ai toujours l’impression de ne pas être prêt, notamment parce que je ne m’entraîne pas très sérieusement. La plupart du temps j’arrive sans repères, en manque de préparation et la tête pleine d’interrogations sur mes capacités.

Mais à quoi bon se crisper ?

Un des fondamentaux qu’on m’a appris en musique, c’est d’être détendu. Physiquement, cela veut dire savoir être tendu au bon endroit , et juste à cet endroit-là.
Socialement, ne pas faire ressentir aux autres son éventuel stress, et faire son possible pour que les musiciens autour de soi se décrispent eux aussi. Attention : ne pas confondre se détendre et prendre les choses à la légère. L’idée est de mettre tout le monde dans de bonnes dispositions pour que tout se passe pour le mieux.

Je pense qu’en course à pied et dans le sport en général, c’est la même chose. Après tout ça n’est que du sport, et nous ne sommes que des amateurs. Comme le dit si bien Manue, qu’est-ce qui est le plus important : ma vie de famille, ou mon meilleur temps sur 13,8Km ?

D’ailleurs pour s’en tenir au sport, on parle souvent de records personnels, mais est-ce bien là l’essentiel ?

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Courir un 10Km en moins de 45′ n’a pas changé ma vie. C’est un accomplissement personnel, certes, mais il ne m’est pas poussé d’ailes dans le dos depuis. Le record du monde actuel, c’est 26 minutes, 17 secondes et 53 centièmes, et j’aurai beau m’entraîner autant que je voudrai, je doute qu’il soit possible pour moi d’atteindre un jour de tels sommets.
J’ai par contre emmagasiné au fil des entraînements davantage de confiance en mes capacités, tant physiques que mentales. Et finalement, c’est certainement la clé : la confiance. En soi ou envers ses partenaires.

Alors tous les moyens sont bons pour acquérir de la confiance. Enchainer les entraînements ou se tester en compétition, s’entourer ou s’isoler, … Chacun sa came !
Gardons à l’esprit que n’importe quel matériau finira par céder sous une certaine pression. Restons zen !

Photo de couverture : Alonso Inostrosa Psijas

Un commentaire

  1. Cedric v dit :

    Très intéressant ton post. La galopade comme pilule anti-stress. Un moment pour soi où l’on peut à loisir se défouler ou se détendre, quand on veut, où l’on veut.

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