Canyon Inflite CF, le vélo à tout faire

27 février 2019

En fin d’année dernière, j’ai fait l’acquisition d’un Canyon Inflite CF. Un vélo de cyclocross donc, similaire à ceux utilisés par le champion du monde Mathieu Van der Poel, ou l’ex champion de France Steve Chainel.

Un vélo orienté compétition donc, alors que je n’en fais pas. Le choix peut surprendre, mais je ne le regrette pas. Voilà pourquoi.

Les objectifs

Je cherchais un vélo polyvalent, capable à la fois de remplacer mon précédent CX (un Giant TCX vieillissant et lourd) pour rouler dans les sous-bois en mode cyclocross / gravel, et d’être à l’aise sur la route en hiver et/ou pour de longs trajets.

En outre, il me fallait un cadre dans une géométrie proche de celle de mon vélo de route, pour pouvoir adapter facilement ma position sur le vélo. Cela signifiait une géométrie plutôt sportive, qui correspond plutôt bien à ma pratique : si je ne cherche pas la performance à tout prix, j’aime quand-même bien aller vite 🙂

Enfin, je souhaitais des freins à disque pour m’assurer un freinage idéal quelles que soient les conditions, et maximiser la durée de vie de mes roues même en CX.

Pour toutes ces raisons, et parce que je suis déjà un client satisfait de la marque, j’ai opté pour le Canyon Inflite CF. Son design peut perturber, en particulier le tube supérieur avec son décrochage au niveau de la tige de selle, ce qui permet de dégager davantage cette dernière. Pour ma part je le trouve plutôt élégant, notamment dans sa livrée Stealth !

Confortable malgré les apparences

J’ai fait quelques changements sur le vélo pour l’adapter à ma pratique. Tout d’abord j’ai échangé la tige de selle avec une tige Canyon VCLS, avec ce design si particulier composé de deux lames flexibles, qui améliore le confort.

J’ai également remplacé les pneus crantés par des pneus lisses, des Continental Grand Prix 4 Seasons d’une section de 32mm pour être précis. Des pneus larges mais pas trop, adaptés à ma pratique et à mes objectifs : le volume d’air plus important permet de gonfler à une pression plus basse, ce qui améliore le confort et autorise à quitter la route sans trop se soucier des crevaisons.
Leur seul défaut en réalité, c’est qu’ils adhèrent probablement un peu trop pour les sorties uniquement sur route : pour des trajets 100% route cet été, j’opterais probablement pour des pneus moins larges (sections de 28mm par exemple).
A noter que le cadre acceptera des pneus plus larges si cela vous tente (à vue de nez des 35mm passent sans problème, et probablement même 38mm).

Enfin, j’ai opté pour un cockpit (cintre+potence intégrés) plus étroit, afin d’être plus proche de ma position sur mon vélo de route.

L’avantage de ce setup, c’est qu’entre la tige de selle plus souple (et plus dégagée grâce à la forme originale du cadre) et les pneus larges, le confort est vraiment au rendez-vous. L’ensemble absorbe vraiment bien les aspérités du parcours, et l’adhérence rassure lors des passages sinueux ou humides.
Pourtant, ma position est très proche de celle que j’ai sur la route, assez sportive même si plus relevée. Ce qui apparaît au premier abord comme un vélo de compétition de cyclocross peut en réalité devenir un vélo d’endurance très agréable même après plusieurs heures de selle.

Le bilan

J’ai vraiment le sentiment d’avoir un vélo à tout faire. L’objectif recherché est complètement atteint.

Pour l’avoir testé sur route sèche, humide et même sur la neige, sur des chemins et sentiers secs et dans la boue, il passe vraiment partout. L’assurance d’un freinage performant et d’une bonne adhérence me donne plus d’aisance dans les descentes et les virages serrés, tandis que le cadre est plutôt réactif aux relances.

J’avais des doutes sur l’ensemble cintre+potence intégrés (aka cockpit), mais ça ne change finalement pas grand chose par rapport à ma pratique.
J’hésitais également à changer de grand plateau : par défaut, le vélo est livré avec un 46-36 à l’avant et je craignais que ce grand plateau soit petit pour la route. En réalité, même si je passe plus de temps sur les petits pignons de la cassette, ça n’est pas gênant, surtout en cette période hivernale. Je pense même que ça améliore ma cadence de pédalage, à voir sur le long terme.
J’ai par contre plaisir à retrouver un dérailleur électrique (Ultegra DI2) comme sur mon vélo de route.

J’ai investi dans une seconde paire de roues, pour pouvoir facilement passer du mode Cyclocross au mode Gravel/Route : quelques minutes pour changer les roues et éventuellement les pédales, et le tour est joué !

Finalement, entre cet Inflite « passe-partout » et mon vélo de route (un Canyon Ultimate) se complètent bien !
Il me reste encore un projet : convertir mon vieux CX en singlespeed. À la fois pour le « défi technique » de la conversion, les trajets urbains et le plaisir d’avoir un vélo réduit à ses plus simples fonctionnalités.

En conclusion si vous ne recherchez pas la performance pure sur la route, un vélo de cyclocross ou gravel sera donc un bon compromis 🙂

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