Vis ma vie de sportif blessé

16 juillet 2014

Cela fait un mois que je suis blessé. Une entorse de la cheville, « attrapée » lors d’un de mes derniers entraînements avant le 10Km L’Equipe, m’a d’ores et déjà empêché de participer à ce fameux 10Km, ainsi qu’au Trail de Sancerre.
Mon avenir sportif à court terme s’écrit en pointillés, en tout cas en ce qui concerne le running. Difficile de se fixer des objectifs quand on ne sait pas encore quand on va pouvoir reprendre l’entraînement.

Soyons clairs : je vais revenir ! C’est juste une pause forcée, le temps de cicatriser et de renforcer ma cheville. Mais elle arrive au mauvais moment : deux courses que j’attendais avec impatience, et surtout au tout début de ma préparation pour le Triathlon de Nevers, mon gros objectif de l’année.

Après un mois, l’heure est venue de faire le bilan de ce repos forcé.

J’ai la rage

Ma première réaction au moment de « l’accident » a été de croiser les doigts, d’espérer que ce ne soit qu’une douleur passagère et que je pourrais renfiler les baskets très vite pour courir quand même. J’ai bien vite dû faire une croix sur cette illusion, et faire face à la réalité : en tant qu’habitué des entorses à la cheville, et pour éviter des problèmes à l’avenir, il fallait passer par la rééducation.

Psychologiquement, c’était difficile à accepter : je me sentais en pleine forme physique (à part l’entorse), et j’avais bien besoin de cet anti-stress qu’est le sport. J’ai alors cherché des compensations, des moyens d’atténuer ce fourmillement interne que je ressentais, et de passer le temps.

J’ai tout d’abord été pris sous une vague d’achats compulsifs, comme si dépenser mes sous allait m’aider … Heureusement pour mon compte en banque, les soldes sont arrivés à point nommé, et m’ont permis, dans mes dépenses, de faire de petites économies. Ca n’était d’ailleurs pas franchement une solution, puisque maintenant j’ai hâte de tester mon nouveau short Salomon ou mes manchons de compression.
Je me suis également remis aux jeux vidéo : quand on n’a plus de séances de runnning, de vélo ou de piscine pour s’occuper le soir et le weekend, on s’ennuie vite, surtout les premiers jours pendant lesquels il vaut mieux éviter de trop marcher.

Et puis j’ai (re)commencé à faire quelques exercices : squats, pompes, gainage, … que des trucs que je déteste. Mais qui doivent aider à garder la forme, car j’ai perdu 2Kg en 2 semaines depuis mon entorse ! Assez inquiétant, d’autant qu’a priori, ça n’étaient pas 2Kg de graisse …

On s’y fait

Petit à petit, je me fais à ce retour à une vie de non-sportif. Je n’ai finalement pas beaucoup plus de temps libre qu’avant, et ça m’aide sûrement d’avoir l’esprit occupé.
Je reste lucide : j’ai bien vite fait une croix sur mes objectifs à très court terme, et je m’interroge sérieusement sur l’intérêt d’aller participer à un triathlon le 15 août avec moins d’un mois de préparation effective auparavant.

La première séance de kiné est un soulagement. Déjà parce que je l’ai attendue 3 semaines : les délais sont longs en région parisienne, et le moindre jour est précieux, je le saurai la prochaine fois.
Mais le kiné se veut très rassurant : j’ai un problème de posture du pied, qui peut expliquer mon entorse, et peut s’expliquer par mes entorses précédentes. Cela étant, il devrait être facile à régler avec des étirements et quelques exercices. Mouvements que je connais déjà pour la plupart, étant un « habitué » : je pourrai donc en faire une bonne partie par moi-même.
En termes de délais, il se veut rassurant également : je pourrai recourir avant la fin du mois, et je peux d’ores et déjà reprendre le vélo et la piscine, doucement.

L’heure de la reprise

J’ai bien senti dès le départ que mon entorse n’était pas aussi grave que les précédentes. Déjà, je pouvais marcher (enfin, boiter) quelques minutes après le choc. Et il n’y a pas de fracture, une première pour moi !

Ces nouvelles rassurantes données par le kiné vont dans ce sens, et si tôt sorti de son cabinet, je m’empresse d’aller chez moi récupérer mon vélo, pour un peu de vélotaf matinal.
J’arrive au bureau essoufflé, décoiffé, et je dois l’avouer, en sueur, mes collègues me prennent pour un livreur à vélo, mais je souris, je suis heureux ! Les affaires reprennent !

Depuis, j’ai effectivement repris le vélo : pour aller travailler lorsque c’était possible, et aussi pour quelques sorties plus sportives. Je n’ai pas encore pris le temps d’aller à la piscine, mais ça n’est qu’une question de jours. Je ne me sens pas encore assez en confiance au niveau de ma cheville pour me remettre à courir, même si je sais qu’elle tiendrait sans aucun doute le choc. Je préfère patienter pour repartir sur de bonnes bases, et j’ai deux roues pour patienter.

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